Pacte pour la santé des jeunes. Rapport 2017
La Croix-Rouge Française, 2017-05, 41 p.
La Croix-Rouge française, présidée par Jean-Jacques ELEDJAM, a présenté la deuxième édition de son « Pacte Santé », véritable baromètre des besoins et perspectives en matière de santé publique.
Principal acteur de la solidarité en France, la Croix-Rouge française entend ainsi peser dans le débat public et être une véritable force de propositions dans ses domaines d’expertise.
Au contact quotidien d’une jeunesse confrontée à de multiples risques, elle dresse un état des lieux parfois alarmant de la santé globale des jeunes en France et porte plusieurs propositions fortes pour répondre à l’urgence de certaines situations.
La Croix-Rouge française défend une vision globale de la santé, au-delà des aspects purement sanitaires. Elle passe au crible, chiffres à l’appui, les différents maux rencontrés par certains jeunes en France : taux de pauvreté, exclusion, mobilité, insertion professionnelle, fracture numérique, décrochage scolaire, addictions, troubles de l’alimentation etc.
Pour chacun de ces maux, la Croix-Rouge française, à travers l’action de ses 18 000 salariés et 59 000 bénévoles, apporte des solutions et porte des dispositifs innovants détaillés dans le Pacté Santé.
- Comment en effet accepter en 2017 qu’1 enfant sur 5 vive dans une situation d’intégration sociale précaire ?
- Comment accepter en 2017 que près de 55% de jeunes aient dû renoncer à des soins, faute de ressources financières suffisantes pour 48% d’entre eux ?
- Comment accepter que plus de 13 000 étudiants parisiens se privent de 4 à 6 repas par semaine faute de pouvoir se les payer ?
- Alors que le chômage des jeunes est en hausse constante, comment accepter qu’un jeune sur 3 vivant en milieu rural n’ait pu se rendre à un entretien d’embauche faute de moyens de transport ?
- Comment accepter enfin que la part des bénéficiaires de moins de 25 ans de la distribution alimentaire Croix-Rouge soit passée de 11,9% en 2015 à 13,05% en 2016 ?
Pour Jean-Jacques ELEDJAM, il n’y a pas une jeunesse mais des jeunes, et les actions à mener doivent être aussi diverses et complémentaires que possible.
Défendant une vision inclusive de l’aide sociale et de l’engagement bénévole, il invite les pouvoirs publics et notamment Agnès BUZYN, nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, à se saisir des propositions développées dans le Pacte pour la santé globale des jeunes, telles que :
- l’accès aux minimas sociaux à partir de 16 ans,
- le déploiement des Maisons des adolescents et des Espaces santé jeunes sur l’ensemble du territoire,
- la hausse des financements destinés aux actions éducatives de promotion de la santé,
- la mise en œuvre effective de sanctions à l’encontre des professionnels de santé refusant de prodiguer des soins aux jeunes vulnérables,
- l’intégration d’un volet « santé » dans le cadre du service civique.